Un texte a généralement un sens (on l’espère, en tous cas). Lorsque l’on commence un design, quel qu’il soit, on réfléchit d’abord à ce sens. Tous les outils que l’on va utiliser (couleurs, typographie, composition…) vont servir à porter ce propos, à lui donner du corps, à l’illustrer. Si le sens change en cours de création, l’expression visuelle va devoir s’adapter, on devra changer la composition, la typo, les couleurs. Tout est à refaire.
Le deuxième problème courant, c’est lorsque le volume de texte change. Que l’on passe d’un titre à un paragraphe, parce que finalement Machin n’a pas compris exactement ce que voulait dire le titre alors on va l’expliciter davantage. Bingo, il faut tout refaire aussi.
Enfin, en cas de composition typographique complexe, changer un mot ou 2 revient parfois à diminuer drastiquement l’impact visuel. Petit exemple rapide si l’on veut remplacer “typo” par “typographie” et “beurre” par “beurre 100% bio” (ce qui n’a l’air de rien, comme ça) :
Le 1er paragraphe met en valeur une accroche forte, qui interpelle. Cette première phrase permet d’entrer dans la lecture, l’accroche agissant comme un petit panneau qui attire l’attention pour faire glisser les yeux plus facilement sur le reste. Les modifications rendent le 2ème paragraphe visuellement plat, sans relief, et donc sans intérêt.
C’est pourquoi, à moins que vous aimiez faire refaire plusieurs fois le même travail à votre designer, il vaut mieux commencer avec un texte dont le volume et le sens sont déjà va